Daumesnil, d'Arcole à Vincennes

Par Didier Mireur

JEUDI 2 JUIN


Pierre (né Yrieix) Daumesnil est le type même du personnage hors du commun qui, sans les périodes troublées de la Révolution et de l’Empire, aurait mené l’existence d’un honnête commerçant en articles de mode dans sa ville natale de Périgueux.
Engagé à 17 ans, aussi courageux au combat qu’indiscipliné dans les périodes de repos, il est remarqué par Bonaparte à qui il sauve trois fois la vie, à Arcole, à Saint-Jean d’Acre et à Aboukir. Figure des chasseurs à cheval de la garde consulaire, puis de la garde impériale, il en commandera le 1er régiment en tant que colonel à la bataille de Wagram où un boulet lui brisera une jambe. Malgré son invalidité, sa fidélité à l’Empereur lui valut d’être nommé, en 1812, gouverneur du fort de Vincennes, lieu d’importance stratégique puisqu’il abritait l’arsenal de la Grande Armée. C’est dans cette fonction qu’il est passé à la postérité pour n’avoir jamais rendu la place lors des invasions de 1814 et 1815.
 
Didier Mireur, écrivain et conférencier, ancien auditeur à l’IHEDN, a été durant 25 ans élu local à Vincennes. Sa biographie du général Daumesnil est son troisième ouvrage, après un roman historique, Le Chant d’un départ, publié aux éditions de l’Harmattan.

 



Les vitraux patriotiques de la Guerre 1914 - 1918 : l'exemple des Ardennes


Par Odile Jurbert

JEUDI 19 MAI 



Apparue dans la seconde moitié du XIXe siècle et poursuivie après 1945, la création de verrières commémoratives fleurit après la Grande Guerre dans les anciens pays belligérants et suscite depuis une quinzaine d'années l'intérêt des historiens. La conférence présente le phénomène en s'appuyant sur l'exemple local des Ardennes. Après une présentation de ce département, elle s'attachera à dresser le contexte de création des 60 verrières subsistantes avant d’en décrire les thèmes et les tendances artistiques. Les résultats de cette enquête en rendraient souhaitable la généralisation en France et en Europe.
 
Madame Odile Jurbert est conservateur en chef du patrimoine au Service historique de la Défense et ancien directeur des Archives départementales des Ardennes.

 


"L'offensive à outrance", une doctrine inconnue des
troupes françaises en 1914


Par Dimitry Queloz

JEUDI 7 AVRIL 



 
Dimitry Queloz explore, comme jamais on ne l'avait fait auparavant, l'une des grandes questions de l'histoire militaire : comment l'Armée française en est-elle arrivée à entrer en guerre en 1914 avec une doctrine de « tactique générale » (tactique des grandes unités) résolument offensive et manœuvrière, alors que la fin du Second Empire avait été marquée par le culte des « bonnes positions » et que les débuts de la IIIe République avaient été défensifs et très respectueux du feu ?
En d'autres termes, qu'était exactement cette notion d'offensive à outrance, qui a fait couler tellement d'encre, à laquelle on a généralement imputé les échecs et les lourdes pertes du côté français au début de la guerre ? Quelles étaient ses origines ? 

Extrait de la préface de Georges-Henri Soutou.
 
Dimitry Queloz est docteur ès lettres de l'Université de Neuchâtel. Sa thèse sur  la  doctrine tactique de l’armée française de la Belle Epoque a obtenu le prix 2007 de l’Association suisse d'histoire et de sciences militaires.
 

Saisir l’insaisissable, Gendarmerie et contre-guérilla en
Espagne au temps de Napoléon


Par le Capitaine Gildas Lepetit

JEUDI 24 MARS



Face à Napoléon, le soulèvement populaire espagnol a tenu en échec les armées impériales. Dans les vastes opérations de contre-guérilla, la gendarmerie, force militaire et policière, a contribué activement à lutter contre une insurrection d’une ampleur inédite. Gildas Lepetit, en s’appuyant sur des archives françaises et espagnoles, décrit à hauteur d’homme ces « gendarmes d’Espagne » dont l’action représente une source de réflexion pour les conflits actuels.
 
Le capitaine Gildas Lepetit, docteur en histoire, est spécialisé dans les questions historiques à la Délégation au Patrimoine culturel de la gendarmerie. Il a publié de nombreux articles sur la gendarmerie pendant la Révolution et l’Empire ainsi qu’un ouvrage, en collaboration avec Antoine Boulant, sur La gendarmerie sous le Consulat et le Premier Empire.

 


 

Au mauvais moment, au mauvais endroit, contre le mauvais ennemi : 
la guerre de Corée, 1950-1953

Par le Commandant Ivan Cadeau

JEUDI 10 MARS


 

La guerre de Corée est surnommée la « guerre oubliée ». Ce conflit qui se déroule aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale et précède de quelques années la guerre du Vietnam reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle.
Le commandant Cadeau revient sur les fractures de la société coréenne et la division du pays à hauteur du 38e parallèle, avant l'invasion, le 25 juin 1950, de la Corée du Sud par sa voisine communiste du Nord. L'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur transforme cette guerre civile en conflit international où s'affrontent directement les États-Unis, l'Union soviétique et la Chine communiste, menaçant le monde d'un nouveau cataclysme nucléaire. 

Cet affrontement emblématique de la guerre froide dure encore dans les faits, la paix n'ayant jamais été signée entre les deux Corée. Aujourd'hui comme hier, leur rivalité fratricide menace la communauté internationale.

 

Le commandant Ivan Cadeau, docteur en histoire, spécialiste de l’Indochine et de la Corée, est rédacteur en chef par intérim de la Revue historique des armées.
 



Espace frontalier et ville de garnison : le cas de Lunéville et de sa division de cavalerie aux avant-postes (1871-1918) 

Par le Lieutenant-colonel Jean Bourcart

JEUDI 18 FEVRIER

 
 
Intimement liée à l'histoire de la Lorraine, Lunéville est marquée par une spécificité cavalière dès le XVIIIe siècle. Etablie comme une cité cavalière de référence et d'excellence, Lunéville s'affiche après la guerre de 1870-1871 comme une garnison de cavalerie majeure aux avant-postes de la Lorraine annexée. Cette présentation abordera la situation particulière d’une grande unité de cavalerie en garnison d’extrême frontière.
Dans le cadre des travaux portant sur l'histoire militaire de la France en général et sur l'histoire de la cavalerie française en particulier, une étude spécifique sur la 2e division de cavalerie et ses unités stationnant à Lunéville de 1873 à 1921, offre l'opportunité de cerner la vie de garnison de la cité cavalière lorraine dans un espace chronologique borné par deux temps de reconstruction post-conflictuel entre la France et l'Allemagne. En abordant le sujet sur le plan évènementiel aussi bien que dans le registre de l'histoire des représentations, ce travail souligne en outre la contribution des acteurs de la garnison aux évolutions techniques et tactiques de la cavalerie française, ainsi qu'à la vie d'une cité lorraine.

 
Le lieutenant-colonel Jean Bourcart, officier de l’arme blindée cavalerie, docteur en histoire, est actuellement chef du bureau Terre au département Histoire et Symbolique du SHD.

 

L'âge d'or de la cavalerie : du Moyen Age au XXe siècle.

Par Frédéric Chauviré et Bertrand Fonck

MARDI 26 JANVIER
 
 
Frédéric Chauviré et Bertrand Fonck ont dirigé un ouvrage, L’âge d’or de la cavalerie, paru aux éditions Gallimard. Il s’agit d’une étude entièrement nouvelle de cette arme puisqu’elle s’inscrit non seulement dans une longue durée (du Moyen Age au XXesiècle), mais surtout, elle aborde la question dans ses différentes dimensions (techniques, économiques, culturelles, sociales et politiques…) faisant ainsi de la cavalerie un objet d’histoire totale.

Frédéric Chauviré, professeur et docteur en histoire, a publié une Histoire de la cavalerie. Bertrand Fonck, conservateur du patrimoine au SHD, docteur en histoire, est l’auteur d’un ouvrage sur Le maréchal de Luxembourg et le commandement des armées sous Louis XIV.

 

Antoine de Saint-Exupéry et la guerre ; Roland Dorgelès, combattant, journaliste, écrivain.

Par Gilles et Claude-Catherine Ragache

JEUDI 14 JANVIER


Gilles Ragache, diplômé de Sciences Po Paris, Maître de conférences en histoire contemporaine, a publié en 2010, La fin de la Campagne de France 15-25 juin 1940, ouvrage qui a reçu le prix Raymond Poincaré. Le livre qu’il a présenté le 14 janvier sur Antoine de Saint-Exupéry et la guerre révèle tous les aspects de l’écrivain et de l’homme d’action, à la fois romancier, poète, journaliste et aviateur. 
Cette richesse se retrouve dans la personnalité de Roland Dorgelès, évoqué par Claude-Catherine Ragache : combattant de la Grande Guerre, journaliste et écrivain, pacifiste sans être antimilitariste… Deux portraits d’écrivains et deux réflexions sur la guerre.

 
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