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Pierre (né Yrieix) Daumesnil est le type même du personnage hors du commun qui, sans les périodes troublées de la Révolution et de l’Empire, aurait mené l’existence d’un honnête commerçant en articles de mode dans sa ville natale de Périgueux.
Engagé à 17 ans, aussi courageux au combat qu’indiscipliné dans les périodes de repos, il est remarqué par Bonaparte à qui il sauve trois fois la vie, à Arcole, à Saint-Jean d’Acre et à Aboukir. Figure des chasseurs à cheval de la garde consulaire, puis de la garde impériale, il en commandera le 1er régiment en tant que colonel à la bataille de Wagram où un boulet lui brisera une jambe. Malgré son invalidité, sa fidélité à l’Empereur lui valut d’être nommé, en 1812, gouverneur du fort de Vincennes, lieu d’importance stratégique puisqu’il abritait l’arsenal de la Grande Armée. C’est dans cette fonction qu’il est passé à la postérité pour n’avoir jamais rendu la place lors des invasions de 1814 et 1815.
Didier Mireur, écrivain et conférencier, ancien auditeur à l’IHEDN, a été durant 25 ans élu local à Vincennes. Sa biographie du général Daumesnil est son troisième ouvrage, après un roman historique, Le Chant d’un départ, publié aux éditions de l’Harmattan.
Apparue dans la seconde moitié du XIXe siècle et poursuivie après 1945, la création de verrières commémoratives fleurit après la Grande Guerre dans les anciens pays belligérants et suscite depuis une quinzaine d'années l'intérêt des historiens. La conférence présente le phénomène en s'appuyant sur l'exemple local des Ardennes. Après une présentation de ce département, elle s'attachera à dresser le contexte de création des 60 verrières subsistantes avant d’en décrire les thèmes et les tendances artistiques. Les résultats de cette enquête en rendraient souhaitable la généralisation en France et en Europe.
Madame Odile Jurbert est conservateur en chef du patrimoine au Service historique de la Défense et ancien directeur des Archives départementales des Ardennes.
Face à Napoléon, le soulèvement populaire espagnol a tenu en échec les armées impériales. Dans les vastes opérations de contre-guérilla, la gendarmerie, force militaire et policière, a contribué activement à lutter contre une insurrection d’une ampleur inédite. Gildas Lepetit, en s’appuyant sur des archives françaises et espagnoles, décrit à hauteur d’homme ces « gendarmes d’Espagne » dont l’action représente une source de réflexion pour les conflits actuels.
Le capitaine Gildas Lepetit, docteur en histoire, est spécialisé dans les questions historiques à la Délégation au Patrimoine culturel de la gendarmerie. Il a publié de nombreux articles sur la gendarmerie pendant la Révolution et l’Empire ainsi qu’un ouvrage, en collaboration avec Antoine Boulant, sur La gendarmerie sous le Consulat et le Premier Empire.
Au mauvais moment, au mauvais endroit, contre le mauvais ennemi :
la guerre de Corée, 1950-1953
La guerre de Corée est surnommée la « guerre oubliée ». Ce conflit qui se déroule aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale et précède de quelques années la guerre du Vietnam reste largement méconnu, alors qu'il compte parmi les plus meurtriers du XXe siècle.
Le commandant Cadeau revient sur les fractures de la société coréenne et la division du pays à hauteur du 38e parallèle, avant l'invasion, le 25 juin 1950, de la Corée du Sud par sa voisine communiste du Nord. L'intervention de l'ONU sous l'égide de MacArthur transforme cette guerre civile en conflit international où s'affrontent directement les États-Unis, l'Union soviétique et la Chine communiste, menaçant le monde d'un nouveau cataclysme nucléaire.
Cet affrontement emblématique de la guerre froide dure encore dans les faits, la paix n'ayant jamais été signée entre les deux Corée. Aujourd'hui comme hier, leur rivalité fratricide menace la communauté internationale.
Le commandant Ivan Cadeau, docteur en histoire, spécialiste de l’Indochine et de la Corée, est rédacteur en chef par intérim de la Revue historique des armées.